La pierre reconstituée

 

La pierre reconstituée

Bouchard n'a utilisé le ciment-pierre que pour des bas-reliefs et en particulier pour des chemins de croix dont on retrouve les stations dans l'église de Lestrem dans le Pas de Calais (1928) et à Paris dans l'église Saint Pierre de Chaillot (1938).

La technique est simple puisque le ciment-pierre se traite par moulage.
Il reste fidèle au modèle et s'avère nettement moins coûteux que la pierre.

 


Le béton

 

Le béton

Bouchard n'a utilisé cette technique qu'une seule fois pour le grand monument de Mondement à la 1ère victoire de la Marne, grande borne de 33 m de haut montrant l'endroit où l'envahisseur a été arrêté en septembre 1914.
L'architecte Paul Bigot a conçu cette borne comme un immense menhir dans lequel au niveau du tiers supérieur aurait été enchâssée une pierre portant en bas-relief une grande victoire horizontale de 11 m de long.

 

 
Le béton

 


Le bois

 

Le bois

Bouchard a taillé le bois pendant une courte période : au retour de la guerre de 1914.
Nous ne connaissons que trois exemples en ronde-bosse, deux taillés directement dans le bloc de bois, l'autre taillé à partir de la technique de la mise aux points d'après un sujet modelé.

Les autres exemples sont des décors de meubles parfois en taille directe réalisés pour lui-même ou pour les appartements de ses amis.

Montants sculptés d'un buffet de salle à manger (1919).

 


Cette période où Bouchard a taillé le bois est courte.
Ce travail en taille directe était trop long pour un sculpteur comme lui qui avait beaucoup d'idées de sujets à mettre en volume.

Détails sculptés d'une étagère de salle à manger : Le goûter des enfants (1919).

Le bois

 


La terre cuite et la céramique

Très peu d'œuvres ont été réalisées dans ces matériaux.

Bouchard se méfiait beaucoup de la rétraction à la cuisson : à la forte température du four la terre à cuire se rétracte d'environ 10% et la paroi du modèle creux mis au four doit être strictement de la même épaisseur partout.

 

La terre cuite et la céramique

La rétraction étant plus prononcée aux endroits plus épais qu'aux endroits plus minces, il faut donc une technique extrêmement rigoureuse pour éviter les distorsions.
Pour les éditions, seule la technique par estampage peut donner un résultat correct.

Le botteleur (1899), terre cuite

 


Aussi Bouchard a confié dans la majorité des cas ses modèles à la Manufacture Nationale de Sèvres où 9 modèles différents ont été réalisés entre 1928 et 1936, ou aux faïenceries Henriot de Quimper où 4 modèles ont été édités à la même époque.

Cheval Breton (1928), faïenceries Henriot de Quimper

La terre cuite et la céramique

 


La pâte de verre

 

La pâte de verre

Un seul exemple connu dans l'oeuvre de Bouchard :  un chemin de croix dont toutes les stations ont été coulées en pâte de verre par René Lalique en 1930 et insérées
dans les murs latéraux de l'église de Sauchy-Lestrée dans le Pas de Calais construite par l'architecte Léon Tissier.

 


La technique de la médaille

Bouchard a traité en médaille des sujets très variés : portraits souvent de profil, scènes en tous genres faites spontanément ou à l'occasion d'une commémoration, en donnant une certaine importance aux inscriptions.

La technique de la médaille La technique de la médaille

Il modelait ses médaillons en plastiline, une pâte très fine maléable qui ne durcit pas.
Il appliquait cette dernière sur une petite planche à clous maintenue sur un chevalet de peintre sous forme de disque d'environ 20 ou 30 cm de diamètre.
Le modelage une fois terminé, le modèle étant de dépouille, il le moulait lui-même en plâtre.
Il confiait ensuite ce plâtre à son réducteur qui lui restituait l'épreuve redimensionnée en 6, 8 ou 10 cm.

Si la médaille devait être tirée en petit nombre d'exemplaires, il confiait sa réduction en plâtre aux fondeurs Koller ou Thinot qui coulaient en bronze les quelques exemplaires demandés avec la technique de la fonte au sable.

Si la commande était d'un grand nombre d'exemplaires, il confiait alors le modèle en plâtre dans le format original à la maison qui frappait les médailles, Janvier et Berchot, Arthus Bertrand ou la Monnaie de Paris.
Un premier modèle fait en galvanoplastie permettait d'obtenir un modèle de dimension définitive par réduction et gravure dans une matrice en acier.
Celle-ci permettait de frapper d'abord le modèle dans un disque en plomb qui était soumis à l'approbation de Bouchard.
Après acceptation de ce "bon à tirer" par le sculpteur, la technique de la frappe appliquée permettait d'obtenir un grand nombre d'épreuves en bronze.